Le sucre est un terme générique qui indique une classe de molécules appelée hydrates de carbones. On en trouve dans de nombreux aliments et boissons sous des formes diverses (fructose, glucose, saccharose, amidon…)
Lorsqu’on mange un aliment sucré ou contenant du sucre, nous activons d’abord les récepteurs gustatifs de la langue. Ceux-ci envoient un message à plusieurs régions du cerveau. Le système de récompense est lui aussi informé : il s’agit d’une série d’influx qui traversent le cerveau et déclenchent la libération d’un neurotransmetteur : la dopamine.
Tous les aliments ne déclenchent pas cette libération de dopamine. Le sucre est un des rares à le faire systématiquement. Les légumes verts n’ont pas cet effet sauf si vous avez une extrême envie de salsifis ou de chou vert, par exemple, à un moment donné. Le système de récompense est alors activé et la dopamine libérée. Mais ce processus n’a lieu qu’une fois (au moment de l’ingestion du légumes tant désiré) et n’est pas récurrent.
Avec le sucre, ce n’est pas la même réaction. La libération de dopamine continue car le sucre active toujours le système de récompense. C’est un peu comme une drogue qui nous invite à renouveler cette douce expérience.
Par ailleurs, le sucre ingéré envoie un signal au pancréas: ” Hey l’ami ! libère l’insuline pour réguler le surplus de sucre dans le sang. ” Mais quand il y en a trop, l’insuline ne suffit plus. Elle ne parvient plus à diminuer le taux de sucre, à faire baisser la glycémie. Le foie est engorgé, travaille plus aussi. Des déchets se créent et il faut trouver des moyens de les éliminer.Ces déchets qui s’entassent forment des mucosités. Il s’agit, par exemple, de cet amas graisseux qu’on appelle capitons et qu’on affectionne particulièrement, nous, les femmes.
Outre les voies urinaires et intestinales classiquement utilisées mais surchargées, les autres émonctoires sont les suivants :
- le système respiratoire par les expectorations : je ne peux m’empêcher de penser à un petit garçon que je connaissais qui toussait et reniflait tout le temps, en toute saison, et qui prenait, pour son goûter, des crêpes fourrées à la pâte à tartiner et une briquette de jus de pomme !
- les glandes sébacées : des boutons sur le visage, les cheveux gras, par exemple
- les pertes vaginales
En Médecine Traditionnelle Chinoise, nous n’employons pas tout à fait les mêmes mots mais nous rejoignons la médecine occidentale.
On sait qu’à chaque Zang/Fu (organe/entraille) est associée une saveur; le doux est associé au couple Rate/Estomac. Lorsqu’on parle du doux,on ne parle pas uniquement du sucré, mais il en fait partie. La saveur douce, ce sont les céréales, principalement, mais aussi les légumes, les chairs animales et bien sûr les fruits et tous les desserts et douceurs que nous connaissons bien. La saveur douce aide la Rate à maintenir une fonction correcte, mais en excès, elle la lèse.
Le Foie, en travaillant plus, se décharge sur la Rate. Cette dernière, en plus de s’occuper de transformer et transporter les aliments (sa fonction MTC) est opprimée par le Foie. Il ne lui en faut pas plus pour s’épuiser, fabriquer de l’humidité qui se transforme en mucosités plus ou moins épaisses (le Tan bien connu des praticiens en Médecine Chinoise). Et c’est un système d’affaiblissement en cascade de l’organisme qui se produit. Tout cela engendre des maladies bien connues du monde occidental comme le diabète, l’arthrose et autres maux divers.
Aujourd’hui, dans les aliments transformés, même salés, que nous achetons la composition indique toujours du sucre. Et les yaourts, desserts sont bien souvent saturés en sucre. Ils sont à l’opposé des aliments sains comme on veut nous le faire croire. On pense bien faire, se simplifier la vie; en réalité on entame notre capital santé. Mais c’est un autre débat…
L’objectif d’un suivi en MTC est d’aider le système digestif à retrouver un équilibre. Le client a un grand rôle à tenir puisqu’il lui est indispensable de revoir son alimentation et changer ses habitudes. En premier lieu, il peut préparer ses repas avec des aliments de base, plutôt que de se nourrir de plats tout faits.
En cabinet, en fonction du bilan énergétique du début de séance, le praticien propose des aliments à privilégier en fonction de la saveur et la nature qui convient le mieux au client.
Alors ? combien de sucres dans votre café ?
sources: https://parlonssciences.ca – https://www.lucilebousquet-mtc.fr/des-pulsions-de-sucre-la-medecine-chinoise-accuse-la-rate/